Ces dernières années, la volonté de consommer local auprès de commerces de proximité, s’est renforcée dans la population. Plus récemment l’épidémie de la Covid-19 a exacerbé cette tendance. Malheureusement, les produits que nous achetons proviennent de chemins bien divergents ; les circuits de distribution.
Les professionnels les catégorisent en deux familles principales, le circuit court et le circuit long. Que signifient exactement ces termes, quelles sont leurs différences, leurs spécificités, quel est le plus avantageux pour le commerce local ?
Circuit court : au plus proche des producteurs
Le circuit court, que nous pouvons également rencontrer sous le nom de circuit de commercialisation, est un circuit de distribution faisant intervenir au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Le circuit de distribution en tant que tel est le trajet suivi par un produit. La notion de proximité ne se réfère pas à une notion géographique bien que le terme puisse prêter à confusion. Le producteur peut donc se trouver éloigné géographiquement du consommateur, du moment où il n’y a pas plus d’un intermédiaire.
Les différents types de ventes
On peut retrouver les circuits courts :
- en vente directe – telle que la vente à la ferme, la vente sur les marchés (à Héricourt place Brossolette – toute l’année : mercredi de 7h à 12h et samedi de 14h à 17h), la vente à distance par correspondance (catalogues, internet), la vente en point de vente collectif, etc. ;
- ou en vente indirecte – telle qu’à la restauration, à un commerçant, à des collectivités ou que la vente en groupement d’achat service épicerie.
Le circuit court, un bénéfice pour tous
Vendre en circuit court est une opportunité économique non négligeable que ce soit pour :
- le producteur : sécurisation de son modèle économique
- le consommateur : prix ajusté au coût réel
- ou le territoire : création d’emplois locaux
Cette manière de commercer permet de restaurer le lien social entre producteur et consommateur qui s’est perdu avec le temps. Ainsi, d’un point de vue client nous nous sentons plus proche de nos agriculteurs et les aidons à vivre de leurs produits. En supprimant les intermédiaires le producteur peut s’accorder une marge plus bénéfique. Ce gain supplémentaire lui donne la capacité de se diversifier dans ses activités et ainsi créer de l’emploi.
Préservation de l’environnement
Une révision des modes de production et de consommation est nécessaire. Du point de vue de l’exploitation, l’utilisation de pesticides est diminuée car les produits sont soumis à moins d’exigences visuelles (aspect, calibre, etc.). En réduisant considérablement les intermédiaires, les produits nécessitent moins d’emballages et de conditionnement. Ainsi, la production et la commercialisation deviennent “éco-responsables”.
Des commerces d’Héricourt dans la tendance
A Héricourt plusieurs commerçants proposent des systèmes de paniers pour s’ancrer dans cette démarche. Dans ceux de La Vie Claire vous trouverez des fruits et/ou des légumes frais et aurez la possibilité d’y ajouter du pain bio. Le jardin d’insertion “Les Jardins du Montvaudois” propose également des paniers de fruits et légumes frais certifiés agriculture biologique. De ce fait, les consommateurs connaissent la provenance des produits, les prix et leur mode de production.
Contraste avec le circuit long
En circuit long, le produit rencontre différents intermédiaires. Après le producteur il peut rencontrer plusieurs distributeurs ou grossistes, un détaillant, pour enfin rencontrer le consommateur final. Le circuit long est le reflet de la vente à des centrales d’achat, qui elles même revendent à des grandes surfaces.
Contribution des intermédiaires
Chaque intermédiaire a un rôle à jouer dans la vente du produit. Les distributeurs se procurent directement auprès du producteur. Ils s’occupent ensuite de distribuer le produit sur un large territoire. Les grossistes quant à eux commandent en gros au producteur et vendent aux détaillants. Puis les détaillants, traitent directement avec le consommateur final. On retrouve alors en fin de chaîne les boutiques, les magasins ou commerces en ligne.
Des avantages certes…
Le circuit long aussi possède des avantages. Étant donné qu’il n’y a que très peu de grossistes, la force de vente est réduite. Ce circuit de distribution, de part ses nombreux intermédiaires, couvre une aire géographique plus dense. Il y a également une certaine régulation des ventes et de la production. En effet, les intermédiaires stockent chacun leur tour une certaine quantité de produit. En conséquence de quoi, le producteur observe la diminution des frais de facturation, de stockage et de transport. Il est évident que s’il stocke ses produits sur une période plus courte il abaissera ses frais de stockage. De même pour les frais de transport, si la distance jusqu’à son grossiste est inférieure à celle jusqu’à son client final, ses frais seront réduits.
… mais aussi des pertes pour le producteur
Après avoir vu tous les intermédiaires que le produit rencontre en circuit long, il va sans dire que le contact producteur-consommateur s’est perdu. Le producteur perd à la fois le rapport avec sa clientèle finale et le juste dû financier qui lui revient.
Et oui… ce canal nécessite de réaliser de la promotion auprès des grossistes mais aussi des détaillants. Enfin, il y a un risque de dépendance du producteur aux grossistes. Celui-ci étant placé en position de force, le producteur peut perdre le contrôle de la distribution de ses produits.
Le consommer local relève avant toute chose d’une volonté individuelle de changer ses habitudes de consommation. Des solutions et services sont mis en place pour vous accompagner dans cette démarche éco-responsable. A Héricourt, retrouvez vos commerçants locaux sur En bas de chez moi.